Petit travail d'endurance !

Invité

A l'allée cavalière :

Nous arrivons enfin à l'allée cavalière. Depuis ma dernière visite, rien à changer, heureusement. Enfin, si, les fleurs et les feuilles commencent à revenir, c'est bien, on se sent mieux, le lieu est plus joyeux. Frenchy a l'air content d'arriver ici. J'ai l'impression qu'il aime bien l'entrainement ! Il doit être bien dans sa tête, malgré sa blessure et quelques moments difficiles. So Frenchy a déjà bien été échauffé au marcheur, je décide donc de m'attaquer directement à l'exercice. J'ai décidé de lui faire travailler uniquement l'endurance pour ce matin, même si son échauffement au marcheur peut déjà être considéré comme un petit entrainement.

Je me met en selle, et regarde les alentours. L'allée parait déserte, même si je sais que ce n'est qu'une impression, et que, plus loin, des cavaliers travaillent avec leur monture. Je caresse l'encolure de mon ami, puis le fais aller au pas, mais seulement une minute. Sa marche paisible me calme, je regarde quelques instants la belle nature qui s'offre sous mes yeux. Je pousse un soupir. Je remarque que So Frenchy, qui était déjà très obéissant, ne se distrait pas en se dirigeant pas vers les belles fleurs qu'il pourrait manger sans danger. Cette attention me rend joyeuse. Ce cheval est tellement gentil, affectueux, plein de bonne volonté et ne cherche qu'à faire plaisir à son entourage, et surtout aux gens qu'il aime. Je le caresse encore un peu, tout en espérant que je puisse être à ses côtés encore un bout de temps.
Il a les oreilles bien en avant, et, comme s'il avait lu dans mes pensées, il hennit légèrement, d'un hennissement bien veillant. Je souris, et il le sait. Enfin, il me suffit de lui mettre un unique coup de talon pour qu'il se lance au galop.

- C'est ça mon grand ! dis-je en rigolant.

Les oiseaux sifflent, comme à leur habitude, mais rien ne distrait notre duo parfait. Nous dépassons quelques chevaux au trot et au pas, j'avais donc raison, nous n'étions pas seuls. Physiquement, du moins, car mentalement, il n'y avait que nous deux, dépassant les obstacles [ Pas au sens des haies ^^ ], franchissant les difficultés, combattant la nature. J'étais heureuse, comme toujours lorsque j'étais en compagnie des chevaux, lui aussi, était heureux. Je me sens parfaitement bien, en plein galop, cheveux et crinière au vent...

Ce travail d'endurance est très bon pour lui. Il doit avoir couru environ 2000m déjà, en plein galop, ce qui est superbe. Je tiens à le faire courir 4000m, plus 500m de sprint. L'allée est assez longue pour cette distance, même largement assez longue. Frenchy longe un champ maintenant, où pousse du mais. Le mais est haut, on ne distingue rien autour, même en étant perché sur un cheval. En plus, il en pousse des deux côtés. Je regarde Frenchy, le caresse, tout en lui murmurant :

- Ca va faire 4 km que tu galopes. C'est génial mon beau. Maintenant, tu es prêt pour le sprint final ?

Je le regarde vers les yeux, il détourne légèrement la tête, pointe davantage ses oreilles en avant, et hennit légèrement, comme pour me répondre. Oui, il est prêt. Je relève ma tête, et vois que le champ de mais atteint sa limite, et qu'après, il n'y a qu'un champ où rien n'est planté. Grâce à une sorte de petit panneau de l'académie, je vois qu'à la fin du champ de mais, cela fait 4km de distance du début de l'allée jusqu'ici. Mon sourire s'agrandit, je me prépare au sprint final.

Enfin, sans le moindre mouvement, Frenchy me comprend et part au triple galop, malgré 4000m dans un galop déjà rapide. Rapide et endurant, tout ce qui fait - ou presque - un bon, voire très bon, cheval. Je ris fort, So Frenchy hennit fort, nous ne sommes plus qu'un, un couple parfait. Lui, sa crinière flottant dans l'air pur de la nature, et moi, mes cheveux, volant au vent !
C'est magnifique ! Je ne peux décrire ce que je ressens, tellement c'est intense. La joie emplit mon coeur et mon regard. Puis, je remarque qu'il a courut bien plus de 500m en sprintant, peut être le double, je ne sais pas. Je l'arrête progressivement, et au bout d'une minute, il est au pas. Je le laisse marcher au moins 5 bonnes minutes.

Après sa marche, je descend, lui caresse l'encolure, lui fait un bisou sur le chanfrein, et lui donne à nouveau une petite friandise. Je le tiens par les reines, et nous nous dirigeons vers la cour de l'académie, par un des chemins raccourcis permettant de revenir rapidement aux écuries.