Après un petit repos, petit travail

Invité

Au marcheur :

Nous arrivons au marcheur, tenant toujours Frenchy par les reines. Une installation récente permet d'attacher le cheval, et un mécanisme peut le faire marcher ou courir tout seul. Bien sûr, il faut toujours garder un oeil sur le cheval pour être sûr qu'il ne s'effraie pas ou ne se blesse. On n'est jamais trop prudent avec la technologie. Pourtant, j'ai déjà vu des jeunes entraineurs inexpérimentés qui laissaient seuls les chevaux au marcheur mécanique ! Ca me révoltait ! Mais ce n'était pas dans cette académie, c'était durant mes études... Malheureusement, à cause de la non-vigilance d'un entraineur, un cheval s'était gravement blessé, mais, fort heureusement, avait pu être sauvé. Je n'avais pas manqué de dire ce que je pensais à cet inconscient !

Sortant de mes pensées, j'attache So Frency grâce à une longe relié à une barre, elle même reliée au mécanisme. Après les réglages, la barre se met à bouger, dans le sens des aiguilles d'une montre. Je l'ai réglée sur une petite vitesse, donc So Frenchy n'est qu'au pas. Je le regarde, il a l'air joyeux, les oreilles pointées en avant. A chaque tour, lorsqu'il arrive à mon niveau, il me regarde, de ses yeux expressifs, d'un regard doux et exprimant le calme et la joie. La vision de sa bonne humeur me fait oublier mes soucis. Je lui souris, et lui parle sans cesse. Il m'écoute ; il adore qu'on lui parle.

Après plusieurs tours au pas, je règle le bouton et augmente légèrement la vitesse, l'obligeant à aller au trot. Je n'irai pas plus rapidement qu'au petit galop, ayant peur pour Frenchy. Je le regarde, je ne le quitte pas des yeux une seconde. Lui, ne me regarde plus, se concentre sur son trot. Je le trouve magnifique, avec sa robe bai. Je souris. Je le regarde plus attentivement, tous ses muscles au travail, lui permettant de réaliser de très belles foulées. Quel magnifique cheval, vraiment ! Lorsque j'aurais assez d'argent, je proposerai vraiment à Mr. Auteuil de l'acheter...

Finissant de rêvasser, je vois que le temps passe. J'augmente encore un peu la vitesse, et le cheval se met alors au petit galop. Il a les oreilles toujours bien en avant, il aime galoper. Son souffle se fait assez fort. Je ferme les yeux, mais seulement quelques secondes, pour bien l'entendre. Enfin, j'arrête progressivement le mécanisme. Frenchy passe du petit galop au trot, et du trot au pas.
Je le détache de la barre, il me regarde fixement, et donne un petit coup de tête dans la poche de mon gilet, et oui, il a sentit la friandise ! Je lui donne, lui gratte les oreilles et lui fait un bisou sur le chanfrein. Je regarde l'heure, ça va, il n'est que 8h45. Je décide de le faire marcher encore un quart d'heure, pour le reposer. Son souffle se fait moins fort, mais lui, reste toujours content.

- Tu as bien travaillé mon beau, lui dis-je en lui embrassant l'encolure.

Après l'avoir fais marcher dans la cour principale, je me dirige vers l'allée cavalière. En chemin, je le laisse brouter quelques instants l'herbe verte bordant les différents chemins du vaste domaine de Race Horse.